Rien en vue pour l’avenir proche ! Les projets n’ont pourtant pas manqué, et les études non plus. On a commencé par imaginer de copier la pilule pour femmes en l’adaptant aux hommes. Celle-ci apportait de la testostérone et des progestatifs. Comme ces hormones mettaient les testicules au repos pour bloquer la fabrication des spermatozoïdes, on observait une baisse de libido.
On a proposé dans la foulée des piqures de testostérone deux fois par semaine, et des essais en cours en 2008 auprès des couples chinois utilisaient l’injection de testostérone une seule fois par mois avec une efficacité proche de 95%. On espère pour l’avenir l’utilisation de l’hormone male sous forme de gel afin d’éviter le coté intrusif des injections.
Cependant, les effets indésirables de la contraception masculine hormonale restent encore trop présents chez certains : acné, poils et perte de cheveux, plus prise de poids et troubles de l’humeur. Le moyen le plus prometteur serait le vaccin. Une seule piqûre annuelle (chez l’homme ou chez la femme) qui immuniserait contre les spermatozoïdes. Cette simplicité en fait un enjeu formidable pour le tiers-monde, mais pour le moment, les chercheurs cherchent…
par Sylvain Mimoun, gynécologue, andrologue et psychosomaticien