Après la tentative d’attentat déjouée in extremis en décembre dernier, des mesures drastiques de sécurité pour contrôler les passagers sur les vols à destination des États-Unis se sont imposées. Restaient à déterminer les moyens. Le choix s’est porté sur un scanner corporel aujourd’hui en test à Roissy-Charles-de-Gaulle. Avec ce système, pas moyen de dissimuler un objet sous ses vêtements ! Toutefois, suivant le principe de précaution, la France a opté pour un appareil à ondes millimétriques plutôt qu’à rayons X.
L’exposition aux champs électromagnétiques de ce scanner est en effet très faible, de durée brève estimée à deux secondes, et de pénétration peu profonde dans l’organisme car n’atteignant que les tissus cutanés superficiels. Cet appareil serait en tout cas deux fois moins pénétrant que le scanner à rayons X à usage médical, même si la dose délivrée est également infime. Mais il va falloir tenir compte de l’accumulation des contrôles, notamment chez les grands voyageurs, qui peut augmenter un éventuel risque sur la santé.
Ce portique en test exige donc des informations complémentaires, la liste potentielle des effets indésirables… et davantage de recul avant d’être validé. Bon à savoir, les réfractaires, les femmes enceintes, les enfants en bas âge… bénéficient d’une alternative : la fouille corporelle traditionnelle. Une méthode certes déplaisante, mais la fin ne justifie-t-elle pas les moyens quand il s’agit de contrer le terrorisme !
par Dr Myriam Lainé-régnié