Teintures capillaires cancérigènes

Teintures capillaires cancérigènes
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Ce que l’on supposait depuis une vingtaine d’années vient d’être confirmé part une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Californie du Sud (USC) de Los Angeles récemment publiée dans l’International Journal of Cancer : les personnes, plus particulièrement des femmes, qui utilisent des teintures permanentes de cheveux ainsi que les professionnels qui les manipulent constamment sont exposés à un risque plus important d’être atteint par un cancer de la vessie que les personnes qui n’utilisent pas ces produits.

L’étude a été conduite sur une population de plus de 3 000 personnes en tenant compte de l’âge, du sexe, de l’origine ethnique et de la consommation de tabac qui constitue en soi un facteur de risque très important. Les résultats montrent clairement que les risques sont doublés chez les femmes qui se teignent les cheveux au moins une fois par mois par rapport à celles qui ne le font jamais. Le risque devient trois plus grand quand la teinture est utilisée à la même fréquence pendant 15 ans. Quant aux professionnels de la coiffure exposés régulièrement pendant 10 ans, ils présentent 5 fois plus de risque d’être atteint par un cancer de la vessie.

Notre étude sur le cancer de la vessie est la première à examiner l’usage de teintures pour les cheveux en tenant compte des trois catégories principales : permanentes, semi-permanentes et temporaires explique Manuela Gago Dominguez, chercheuse à l’USC en Médecine Préventive et principale auteur de ce travail. A partir de cette distinction, les chercheurs ont conclu que l’augmentation du risque n’était significative qu’avec les teintures permanentes.

Le cancer de la vessie n’est pas très fréquent si l’on considère qu’il ne représente que de 2 % de tous les cancers dont sont atteintes les femmes et 6 % de ceux dont souffrent les hommes. Les deux facteurs de risque principaux étaient et restent le tabac responsable de 30 % des cas et l’exposition à des substances chimiques toxiques, notamment dans l’industrie textile, qui représente entre 15 et 20 % des cas. La confirmation de cette hypothèse longtemps supposée concernant la relation entre ce cancer et l’utilisation de produits de coloration pour cheveux doit donc être rapportée à sa juste mesure, même si l’on sait qu’en Europe, en Amérique du Nord et au Japon, une femme de plus de 18 ans sur trois et un homme de plus de 40 ans sur dix utilisent ces produits régulièrement.

  • Publié: 27/01/2014 10:41
  • Par Mark Andris
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