Aux alentours des 4 ans, il est fréquent que les garçons provoquent leur mère en pouffant de rire lorsqu’elle les gronde. Reconnaissons que cette désinvolture est très agaçante.
Ce comportement est en grande partie due à la position trop molle ou, à l'inverse, trop emportée du parent. Penchons-nous sur ce qui se joue là. Une maman gronde son enfant en criant. Cela indique à son fils qu’elle est fâchée. L’enfant pense : « Si elle me le dit avec force et véhémence, c’est qu’elle a peur que je ne la comprenne pas. Elle a besoin de mettre beaucoup d’énergie parce qu’elle n’est pas certaine qu’avec peu de mots je comprendrai la situation. Si elle est autant fâchée contre moi, c’est que je la déçois. Ce que je lui offre à voir ne colle pas avec l’enfant qu’elle a idéalisé et qu’elle espère de moi : gentil, docile, beau, obéissant, etc. »
À 4 ou 5 ans, les garçons se sentent quelquefois tout permis pour déborder les parents par des comportements de grands. Ils traversent leur phase de complexe d’Œdipe et "s’approprient" leur mère aussi en l’agaçant. C’est quand la maman réagit par la colère ou se sent attendrie par le caractère "trempé" de son fils que la partie se joue. Ce sont les sentiments et les affects de la mère qui perturbent la relation dans ces moments-là.
Mettez peu de mots lorsque vous grondez votre enfant. Ne montrez pas que vous êtes fâchée. Autorisez-vous à être autoritaire, votre fils saura qu’en lui mettant des limites nettes, vous l’aimez aussi.
Avez-vous remarqué que, quand le père gronde son fils, c’est plus simple, direct, sans cris ni larmes ? Mais comment font-ils pour se faire obéir ? Simple : ils disent ce qu’il faut et juste ce qu’il faut. À vous de jouer, les mamans !
par Dr Harry Ifergan