Les biotechs font del’œil aux ingénieurs

La crise frappe de plein fouet les jeunes diplômés. Mais certains secteurs résistent. En témoigne la première promotion diplômée de la jeune école privée Sup’Biotech, à Villejuif (Val-de-Marne), dépendant du groupe d’enseignement Ionis.

« L’insertion professionnelle de nos étudiants n’est pas tout à fait finalisée car certains sont encore en stage, indique Vanessa Proux, la directrice de l’école. Mais les premiers résultats sont encourageants, surtout dans un contexte économique difficile. »

Hors ceux ayant décidé de poursuivre un doctorat, les étudiants arrivés sur le marché du travail ont réussi à trouver leur premier CDI, surtout dans des start-up. Les grands groupes ne semblent pas encore intéressés par les profils de l’école. Bien qu’ils prennent le virage des biotechnologies, la plupart commencent, en effet, par reconvertir leurs salariés sur ces technologies avant de recruter des jeunes diplômés.

A Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), SanofiAventis a lancé un programme de formation de ses salariés à la bioproduction, afin d’accompagner le transfert des activités de ce site de chimie vers les biotechnologies. Le groupe envisage aussi la création, en 2010, d’une formation à bac + 5 avec la fondation de l’université de Lyon I. De son côté, Bio-Mérieux continue de former les salariés de ses directions techniques aux sciences et technologies du laboratoire et à la microbiologie.

Ce n’est que partie remise pour la directrice de Sup’Biotech. Selon elle, l’ouverture progressive aux biotechnologies chez les grands groupes se traduira par des embauches de jeunes diplômés d’ici à quelques années.

Les étudiants ne s’y trompent pas. L’école a ainsi vu son recrutement augmenter cette année: 130 bacheliers font leur rentrée, contre 100 l’an dernier.

  • Publié: 07/01/2012 15:59
  • Par Mark Andris
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